05-01-04 Communiqué de Presse
Dans ma vie, j'ai choisi d'être honnête et bon. Un homme avec le désir spontané de bien faire, de se porter au secours d'autrui. Je pense être altruiste, soucieux des autres autant que de moi-même, poussé à aimer et à rendre service [...]
Daniel Massé Ecrou 2203 V Cellule 2/232
Prison de Seysses
Route de Muret
31600 MURET
SEYSSES, le 05 janvier 2004
A l'attention de Messieurs,
Dans ma vie, j'ai choisi d'être honnête et bon. Un homme avec le désir spontané de bien faire, de se porter au secours d'autrui. Je pense être altruiste, soucieux des autres autant que de moi-même, poussé à aimer et à rendre service. Je pense être aussi à l'écoute , clément et cupide car trop passionné. Ma philanthropie et mon tempérament peuvent laisser croire que je suis solitaire.
Le contraire serait de ne vivre que dans le paraître, l'absence de transparence avec des rapports artificiels avec les autres. Un tout parfait qui n'a de rapport qu'avec lui-même, son amour propre et ceux qui lui sont semblables. On dit qu'un homme ou pire qu'un autre par des rapports comparatifs, un mode de pensée de l'imagination. Le tâtonnement de confrontation d'exemples. Un jugement générateurs d'incertitudes et bien souvent source d'erreurs faisant écran à la vérité.
Mon procès à Montauban fut comme cela, volontairement générateurs de source d'erreurs. Il fut transcendantal. Une cour s'élevant au-dessus d'une limite définie, appartenant à un ordre supérieur. Elle a eu pour objet de résoudre un cas de conscience, plutôt que d'appliquer les principes éthiques du droit à l'avantage de principes inquisitoires. Montauban dépend de la juridiction de Toulouse et m'a fait payé mon acquittement de mai 2002 par dépit.
Ce procès fut basé sur une conviction née de la Police, utilisant des suppositions ou des indices détournés ou dirigés.
Le mobile tenant dans le creux d'une main fut gonflé comme un ballon de baudruche. Les documents à décharges furent absents du dossier. Les scellés ne furent pas comparés, lorsqu'ils n'étaient pas tout simplement absents. Un faux témoin fut écouté comme le messie. Des mensonges glissés dans les débats furent entendus sans que l'on puisse les contredire avec équité. On exploita les oublis dûs à la lenteur de la procédure et des 9 années passées. Une avalanche de suppositions furent amenées comme des certitudes.
Des hypothèses telles que:
- « On ne l'a pas vu faire, c'est donc lui »
- « On ne l'a pas vu chez lui, il a pu le faire ailleurs. » Mon emploi du temps ne me le permettait pas.
- « Personne ne l'a vu le porter ou le déposer, c'est donc lui. »
- « Des témoins sur les lieux n'ont rien vus : c'est qu'ils étaient distraits ou la tête ailleurs. »
- « Lors de son arrestation, il était calme, c'est qu'il est coupable » - « Un colis non revendiqué, c'est donc lui »
- C'était construit avec technique et méthode ; j'étais technicien méthodes.
- Les experts graphologues attestent formellement que ce n'est pas son écriture : c'est donc une écriture olontairement travestie ...etc...
- Une mascarade menée dans la plus grande sérénité d'une justice qui ne veut admettre la tricherie et l'erreur.
Je suis innocent, mais il faudrait que je le prouve. Mais n'est-ce pas à la Justice de prouver ma culpabilité ? Elle le suppose et cela lui suffit.
Notre institution s'emballe en se cachant derrière des suppositions qui ne sont pas des preuves. Alors il faut m'excuser d'être un innocent révolté ! Contre notre justice qui inflige des outrages à l'innocence des individus, qui multiplie les scandales de l'inéquitable pour triompher du trop aisé. Nous ne sommes plus dans un ordre éthique, mais un ordre politique qui ne rend pas hommage à la morale.
Vingt-cinq années de réclusion, c' est révoltant, mais le drame n'est pas là. Le drame est d'être accusé coupable quand on est innocent. C'est pour cela que je continue mon combat par les mots, car je suis innocent.
Daniel Massé
Mes avocats :
Maître Jean-Luc FORGET 20 rue du Languedoc 31000 TOULOUSE Tél : 05 61 52 08 52
Maître Denis Boucharinc 10 rue des Arts 31000 TOULOUSE.
Aucun commentaire n'a été publié.