Bonjour à ceux qui viennent ou reviennent sur ce site conçu par mon fils Yannick.
Nous sommes en Juin 2011 alors que j'en suis à huit années d'emprisonnement pour rien.
Non ! En fait j'en suis là pour avoir fait aveuglément confiance à mes avocats, maître Jean-Luc Forget et maître Denis Boucharinc. Quelle monumentale erreur de ma part !
Dans un premier temps, ils ont défendu et ont plaidé mon innocence, je fus acquitté. En appel, ils ne m'ont plus défendu et ont plaidé le doute... Je fus condamné.
Je pense pouvoir vous dire avec certitude qu'on leur a demandé de laisser de coté leur indépendance.
Huit années... Ne croyez pas que l'on s'habitue à l'enfermement avec le temps, je vous certifie que ce n'est pas le cas.
Aujourd'hui, on parle beaucoup de la droite, de la gauche, du FN, des verts...... En politique, je n'ai pas, ou plutôt plus d'avis. Je retiens tout de même que je suis aussi là à cause des lois sécuritaires de la droite qui a pondu des lois qui vont à l'encontre de la présomption d'innocence comme celle qui n'aurait pas dû permettre de me rejuger après mon acquittement. Et puis, les politiques qui ont quant à eux une attention envers moi se retranchent à tort derrière la séparation des pouvoirs.
On dit bien que : "Qui ne se mèle de rien, rien ne se démêle."
Il en résulte que je me bats contre une institution toute entière qui est à elle seule un état dans l'état, puisqu'elle ne respecte pas les lois votées par le pouvoir législatif et encore moins le droit fondamental. Un exemple parmi d'autres, l'article 253 qui comporte quatre lignes, a été bafoué deux fois puisque j'ai été jugé deux fois par le même président d'assises Jacques Richiardi qui a en plus demandé - là encore par deux fois - des enquêtes à charge avant de me juger.
Actuellement, je suis dans l'attente d'une décision de la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
C'est un sentiment bizarre de devoir attendre que cette Cour reconnaisse les irrégularités fomentées contre moi.
C'est une attente angoissante et violente que celle d'espérer que ce recours international soit un dénouement heureux et mérité.
C'est comme attendre le résultat d'un diagnostic qui doit vous annoncer si vous allez guérir ou mourir.
Je suis quelqu'un de patient, mais là tout de même, j'en suis à huit années qui m'ont parues une éternité.
Ici, ce ne sont pas mes chaussures qui s'usent, mais moi-même, alors que je suis obligé de patienter encore. Pendant ce temps, les dommages collatéraux sur mes enfants subsistent toujours et se prolongent. Rien ne pourra effacer cela.
Je pense qu'il faut le vivre ou l'avoir vécu pour être à même de comprendre cette tragédie.
C'est pourquoi je ne souhaite à personne de vivre une erreur judiciaire pareille.
Huit ans que cela dure !
Daniel Massé
9415 E149
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